Le Street Art au cœur de la ville
Arès, un musée à ciel ouvert
Chaque année, la ville d’Arès ouvre ses portes à une équipe de graffeurs venus des quatre coins de la France, avec une ambition claire : rendre l’univers du street art accessible à tous et sublimer le territoire. Depuis 2022, les transformateurs électriques de la ville se métamorphosent sous les pinceaux et bombes de ces artistes, arborant des fresques spectaculaires inspirées de la faune et de la flore du Bassin d’Arcachon.
Un rendez-vous annuel dédié à la créativité
La première semaine de juin est entièrement consacrée à cette forme d’expression artistique moderne et audacieuse. Pendant cette semaine, les artistes sont accueillis en résidence pour s’immerger dans l’environnement local et créer des œuvres qui captivent, interpellent et rapprochent l’art des habitants. Parce que la culture ne s’arrête pas aux musées ou aux salles de spectacle : elle s’exprime aussi dans les rues où elle devient accessible à tous.
Un parcours artistique riche et interactif
Aujourd’hui, Arès compte trente transformateurs électriques ornés par des artistes renommés du monde de l’art urbain, tels que Möka, Lüle, Drastik, Easy, et bien d’autres. Ces œuvres, tantôt figuratives, tantôt réinterprétées, invitent à redécouvrir la richesse de la faune locale tout en réaffirmant l’identité territoriale d’Arès.
Pour explorer ces créations, trois parcours distincts ont été élaborés, accessibles à pied, à vélo ou en voiture. Une carte est disponible à l’accueil de la mairie ou à l’office de tourisme, permettant de partir à la découverte des fresques disséminées dans la ville. Chaque œuvre est accompagnée d’un cartel explicatif qui présente l’artiste ainsi que les espaces florales et animales mises en scène.
Partez à la découverte des œuvres réalisées dans la ville grâce au plan que vous retrouverez ici :
Vous souhaitez en savoir plus sur les artistes et leurs œuvres ?
Retrouvez les différentes réalisations ci-dessous :
TRANSFORMATEUR N°1
BLADE
Né à Lille, le 25 novembre 1972, Shehab « Blade » Charef, graffiti artiste, est issu de la vague de la culture hip-hop en France de la fin des années 80. Membre actif de ce mouvement, il n’a cessé d’explorer les possibilités de l’expression graphique urbaine et la traduction de celle-ci en lignes, signes et couleurs. Son travail ne se limite pas aux seuls supports muraux. Aujourd’hui, Blade continue son exploration via des supports visuels de plus en plus variés.
Instagram : misterblade
Les petites prairies d’Arès fourmillent de vie au printemps, laissant apparaître une légion d’insectes tous plus colorés les uns que les autres.
Abeille
Les abeilles et les guêpes butinent les premières fleurs de l’année. Ne vous fiez pas aux apparences, il existe en France plusieurs centaines d’espèces dont beaucoup ne font ni ruches… ni miel ! On les appelle les « abeilles solitaires ».
Coccinelle et oiseau
Pendant ce temps, les coccinelles se gavent de pucerons. Petit scarabée rouge bien connu, surnommé la « Bête à bon Dieu », c’est le meilleur allié du jardinier, mais c’est aussi l’emblème célèbre de la ville de Gujan-Mestras. Depuis la haie, des yeux affamés guettent ce manège incessant… Les oisillons ont faim et les oiseaux insectivores ne manqueront pas l’évènement. Malheureusement, en 25 ans, les populations d’oiseaux communs ont diminué en moyenne d’au moins 30%, notamment par manque de nourriture.
MÖKA
Artiste indépendant vivant sur Bordeaux, originaire d’Angoulême, il exerce son métier sous le pseudonyme de « MÖKA 187 ». Né en 1987, d’un père breton et d’une mère chilienne, il est le dernier d’une fratrie de sept enfants. Passionné depuis son plus jeune âge par le dessin, il a baigné dans l’univers hip-hop et la culture latine. Sa double culture se ressent dans son travail. Autodidacte, il commence le graffiti à 18 ans au côté de sa sœur qui lui met sa première bombe entre les mains. Sa soif d’apprendre le pousse à explorer de nouvelles techniques telles que la peinture, les créations numériques, et à utiliser des supports originaux. Il vit aujourd’hui de sa passion par la réalisation de fresques murales, la pratique d’ateliers pédagogiques pour tout public, de décoration pour particuliers ou professionnels, de créations graphiques (logos, chartes graphiques, illustrations…) et de la vente d’œuvres originales. Membre actif des collectifs d’artistes VEC (Vivre En Couleur) et VFL, ses réalisations sont visibles dans tout l’hexagone, mais aussi à l’étranger (Berlin, Casablanca, Miami…).
Instagram : vida_moka
SYRK
Artiste, graffeur et illustrateur autodidacte, basé dans la ville de Poitiers, SYRK est passionné par la peinture qu’il pratique quotidiennement et avec frénésie sur tous types de supports. En 2005, il se déclare en tant qu’indépendant et commence une importante production de peintures murales, activité qui l’amène à beaucoup voyager. En 2014 commence le projet SYRK. L’artiste se crée une nouvelle identité artistique et travaille assidûment au développement de son propre style pictural. Ainsi, au travers de ses peintures puissamment colorées, l’artiste invite le spectateur à entrer dans un univers décalé, à la frontière entre l’humour, la poésie et l’absurde. SYRK aime à mettre en scène divers animaux dans des situations amusantes et originales, dont le style rappelle fortement celui de l’imagerie enfantine. Dotée d’un intérêt naturel porté envers tous les modes de création, la culture personnelle de SYRK se nourrit et s’enrichit au fil du temps, de ses expériences comme de ses rencontres. Ainsi, s’inspirant de la culture urbaine autant que du monde de l’illustration et de la bande dessinée, l’artiste a su se forger une signature singulière et forte, qu’il ne manque jamais de confronter à celle d’autres artistes à l’occasion de projets collaboratifs.
Instagram : syrkgraff
TRANSFORMATEUR N° 2
LÜLE
Graffeuse Street Art, artiste bordelaise, LÜLE a découvert le graffiti à l’âge de 16 ans, mais s’est vraiment lancée vers 30 ans : en cherchant un peu, on trouve encore dans la banlieue bordelaise les réalisations de ses débuts… Son blaze provient du surnom donné par sa meilleure amie. Son pseudo sur les réseaux sociaux est composé de son blaze (LÜLE) et d’une syllabe de son nom (PI), formant l’anagramme de pilule ! Si elle graffe parfois en solo, elle aime partager ses moments de peinture en duo (beaucoup de réalisations avec MÖKA ou avec CROK) ou en équipe avec les membres du crew VEC (Vivre en Couleurs) dont elle fait partie. On peut retrouver des graffs de LÜLE dans différentes régions dont beaucoup le long de la façade atlantique, des Sables d’Olonne aux plages landaises. Outre la participation de l’artiste à différents événements de street art (jams ou réalisation pour des associations : graf du bus des restos du cœur, réalisation de la fresque du secours populaire à Bordeaux entre autres), LÜLE expose également des toiles qu’elle réalise à la craie pastel, aux poscas, ou en bombe aérosol lors d’évènements locaux (Shake Art 23 à Art of School, Au féminin – Le lavabo à Floirac, …). LÜLE peint principalement des personnages, et plus particulièrement son personnage fétiche, une petite poupée qu’elle habille au gré de son inspiration. Dernièrement, elle a entamé en hommage à sa grand-mère une série représentant une vieille dame au regard espiègle. Ses graffs sont facilement reconnaissables, parfois signés de l’inscription LÜLE en toutes lettres, parfois du pictogramme. On y retrouve par ailleurs très souvent un cœur.
Instagram : lulepi
Le martin-pêcheur
Surnommé « Kingfisher » ou encore « joyau des oiseaux », le martin-pêcheur (Alcedo atthis) ne passe pas inaperçu. Cette petite boule de plumes bleues et oranges file à toute vitesse en rasant l’eau et en poussant de puissants sifflements. Il mesure 16 cm pour environ 35 g seulement. Il se nourrit de petits poissons et d’autres animaux aquatiques. Le mâle creuse un terrier comme nid et séduit sa femelle à force de parades et d’offrandes. La fin de l’été et le début de l’automne sont les meilleures périodes pour l’observer, les individus se chassent les uns les autres pour marquer leur territoire.
TRANSFORMATEUR N° 3
MÖKA
Artiste indépendant vivant sur Bordeaux, originaire d’Angoulême, il exerce son métier sous le pseudonyme de « MÖKA 187 ». Né en 1987, d’un père breton et d’une mère chilienne, il est le dernier d’une fratrie de sept enfants. Passionné depuis son plus jeune âge par le dessin, il a baigné dans l’univers hip-hop et la culture latine. Sa double culture se ressent dans son travail. Autodidacte, il commence le graffiti à 18 ans au côté de sa sœur qui lui met sa première bombe entre les mains. Sa soif d’apprendre le pousse à explorer de nouvelles techniques telles que la peinture, les créations numériques, et à utiliser des supports originaux. Il vit aujourd’hui de sa passion par la réalisation de fresques murales, la pratique d’ateliers pédagogiques pour tout public, de décoration pour particuliers ou professionnels, de créations graphiques (logos, chartes graphiques, illustrations…) et de la vente d’œuvres originales. Membre actif des collectifs d’artistes VEC (Vivre En Couleur) et VFL, ses réalisations sont visibles dans tout l’hexagone, mais aussi à l’étranger (Berlin, Casablanca, Miami…)
Instagram : vida_moka
SYRK
Artiste, graffeur et illustrateur autodidacte, basé dans la ville de Poitiers, SYRK est passionné par la peinture qu’il pratique quotidiennement et avec frénésie sur tous types de supports. En 2005, il se déclare en tant qu’indépendant et commence une importante production de peintures murales, activité qui l’amène à beaucoup voyager. En 2014 commence le projet SYRK. L’artiste se crée une nouvelle identité artistique et travaille assidûment au développement de son propre style pictural. Ainsi, au travers de ses peintures puissamment colorées, l’artiste invite le spectateur à entrer dans un univers décalé, à la frontière entre l’humour, la poésie et l’absurde. SYRK aime à mettre en scène divers animaux dans des situations amusantes et originales, dont le style rappelle fortement celui de l’imagerie enfantine. Dotée d’un intérêt naturel porté envers tous les modes de création, la culture personnelle de SYRK se nourrit et s’enrichit au fil du temps, de ses expériences comme de ses rencontres. Ainsi, s’inspirant de la culture urbaine autant que du monde de l’illustration et de la bande dessinée, l’artiste a su se forger une signature singulière et forte, qu’il ne manque jamais de confronter à celle d’autres artistes à l’occasion de projets collaboratifs.
Instagram : syrkgraff
Les goélands ou calhoc
Le terme gascon « calhoc » désigne l’ensemble des mouettes et des goélands… On peut observer toute l’année la Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus), mais attention, en été lors des ébats amoureux, sa tête habituellement blanche prend alors une couleur brun chocolat. Sachez toutefois que le Banc d’Arguin est le seul endroit en France où nichent toutes les espèces françaises de goélands ! Ces oiseaux sont omnivores et se nourrissent aussi bien de poissons et de mollusques que de déchets, glanés ici et là.
TRANSFORMATEUR N°4
JOKS
Origine des Sables-d’Olonne, JOKS (Éric Berthome sur sa carte d’identité) a commencé à pratiquer le graff à la toute fin des années 90. C’est, en effet, en partant vivre à Paris pour son métier de cuisinier que le jeune homme de l’époque, déjà passionné de dessin, découvre cet art de la rue. Il passe ses nuits, bombe à la main, à la recherche de trains et de murs à taguer : plus vandale qu’artiste, c’est au gré de ses sorties nocturnes qu’il découvre le milieu du street art et ses codes. À l’époque, le graff ne se pratique que dans l’illégalité et dans la rue. Après quelques années parisiennes, JOKS rentre aux Sables d’Olonne pour y fonder sa famille. En 2004, il rejoint une association de street art naissante, R’Street, car désormais, il souhaite exprimer son art en toute légalité. Actuellement président de cette association, JOKS recherche sans cesse le partage et l’échange dans sa pratique artistique qu’il ne conçoit que dans le travail d’équipe.
Instagram : joks_graff
Les crabes… (tourteau ou autre)
Les crabes sont des crustacés possédant dix pattes dont deux spécialisées, les pinces. Comme tous les arthropodes, ils muent de manière régulière pour se développer. Le plus commun de notre littoral Atlantique est le crabe vert (Carcinus maenas) aussi appelé crabe enragé. On le surnomme « chancre » sur le Bassin d’Arcachon. Insatiable carnivore, il arpente l’estran à marée haute comme à marée basse à la recherche d’animaux morts ou en détresse. On le consomme généralement en soupe. On peut distinguer les mâles des femelles en observant la face ventrale où se dessine une forme triangulaire étroite et pointue chez le mâle et une plus large et arrondie chez la femelle. Le tourteau, ou dormeur, est un crabe de taille imposante qui se cache dans les rochers et les anfractuosités. Bien que présent, il est donc très difficile de l’observer sur le Bassin.
Les hippocampes
Les hippocampes sont de drôles de poissons dont la nageoire caudale a évolué pour former une queue préhensile. Elle permet à l’animal de se fixer dans les herbiers.
Ils se nourrissent de plancton et de petits animaux. C’est le mâle qui portera les œufs puis les petits jusqu’à la naissance où il expulsera plusieurs dizaines de bébés lors d’une sorte d’accouchement !
On peut observer deux espèces distinctes dans le Bassin d’Arcachon, mais aussi de nombreuses espèces proches appelées les Syngnathes. Le Bassin d’Arcachon est, aujourd’hui, la région française avec la plus forte densité d’hippocampes !
Les tortues… la cistude d’Europe
Les tortues sont des reptiles pouvant être aquatiques, semi-aquatiques ou terrestres.
Sur le Bassin d’Arcachon, il est très rare d’observer les majestueuses tortues marines. Il est cependant possible de faire la rencontre d’une petite tortue d’eau douce, discrète et méfiante : la cistude d’Europe (Emys orbicularis).
Carnivore, la cistude d’Europe est une tortue d’eau douce qui mesure entre 25 et 35 cm de longueur à l’âge adulte. Elle possède une espérance de vie d’environ 60 à 80 ans. On la surnomme la bourbeuse, car elle aime les marécages et les zones humides peu profondes présentant de la vase et de la végétation aquatique en abondance.
Elle est menacée par la destruction de son habitat, l’assèchement des zones humides, mais aussi par l’arrivée d’une espèce invasive proche : la trachémide écrite ou tortue de Floride (Trachemys scripta).
TRANSFORMATEUR N° 5
ZEN-ONE
Né en 1983, originaire de Fontainebleau en Seine-et-Marne, mais landais d’adoption, ZEN-ONE, de son vrai nom Thomas POTONNIER a commencé le graffiti dans les années 2000, à l’âge de 17, 18 ans. Il a découvert cet art en allant faire du skate dans des entrepôts abandonnés. Il a commencé par faire des lettrages, puis, très vite, il s’est orienté vers les portraits et paysages de styles réalistes. Etant de nature perfectionniste, il veut représenter des visuels le plus ressemblant possible à la réalité. Il aime travailler avec les nuances de couleurs et la mise en lumière des visuels, éclairages, ombres portées et récemment la profondeur. On peut définir son style comme réaliste/photo-réaliste.
Instagram : zen_oner
Le lapin de garenne et les spatules blanches
À Arès, vous avez la possibilité de vous balader sur le chemin des Lapins qui vous conduira à traverser des prairies bordées de haies, l’habitat typique de nos petits lapins de garenne (Oryctolagus cuniculus). Ce rongeur mesure environ 40 cm pour un poids moyen d’1 à 2 kg. Il se nourrit de végétaux divers et pratique la cæcotrophie, c’est-à-dire qu’il mange ses propres crottes pour en retirer tous les nutriments… On le retrouve aujourd’hui un peu partout en Europe occidentale, mais aussi en Australie où son introduction a conduit à de nombreux dégâts sur la faune et la flore locale. Historiquement, les populations de lapins de garenne en France ont connu des hauts et des bas. On peut se souvenir de la période de 1952 à 1955, où approximativement 95% des populations lapins mourront de la myxomatose.
L’écureuil roux
Petit et discret, il vit bien caché au sommet des arbres et ne se laisse que rarement observer. Les écureuils sont des rongeurs qui se nourrissent surtout de graines et d’insectes.
Longtemps surnommé « chat-écureuil », il était chassé pour sa chair et sa fourrure, mais il est aujourd’hui protégé. Quand vous trouvez des pommes de pin rongées intégralement, regardez bien autour de vous, ce petit gourmand n’est probablement pas loin !
Le poisson
La pêche à la ligne est une activité ancestrale encore aujourd’hui pratiquée par des dizaines de milliers de personnes en France.
Le changement climatique et la pollution des eaux ont entraîné la disparition de certains poissons en plaine comme la truite fario.
Certaines espèces rares et menacées font l’objet de protocole d’élevage et de réintroduction, par exemple l’esturgeon européen dans l’estuaire de la Gironde.
Pour préserver certaines espèces de poissons, la pêche à la ligne doit être réglementée. Il faut respecter la période de reproduction, mais aussi des tailles légales de captures. On peut aussi pratiquer une technique de pêche en vogue depuis de nombreuses années : le no-kill. Cette pratique vise à capturer et re-capturer des poissons records en les relâchant systématiquement !
TRANSFORMATEUR N° 6
SELOR
Le graff, ce trentenaire natif de Cognac l’a découvert à l’âge de dix ans quand le graffeur Seron Monbaton est venu taguer une nuit son école primaire. À l’adolescence, SELOR peint déjà des toiles. Il se met à faire du lettrage graffiti avant de se sentir “limité par le travail de typographie”. S’ensuit une période de recherches personnelles où il peint une centaine de toiles dans le style de Basquiat, teste la peinture comme aux grottes de Lascaux, avec des œufs et de la terre, et surtout voyage pendant plus de cinq ans avant de revenir en France avec le Mimil dans ses bagages. En effet, depuis dix ans, les Bordelais ont pris l’habitude de rencontrer le Mimil de SELOR au coin de la rue, toujours sur des murs de bâtiments abandonnés, jamais sur les nombreuses belles façades de la capitale girondine. Un Mimil très reconnaissable avec son tee-shirt rayé, sa silhouette longiligne et sa tête de canidé pas clairement identifiable.
« On me demande souvent ce que c’est, un chien, un renard ? Je n’ai jamais répondu à cette question. Je dis que c’est un Mimil. L’important, c’est ce qu’il fait, pas ce qu’il est. Ça peut être aussi tout simplement une personne avec un masque. »
Instagram : s_e_l_o_r
Les espèces envahissantes
Petit poisson dans son bocal tourne en rond, face à l’immense étendue à l’horizon, qu’il est tentant de libérer de son compagnon… La nature autour de nous a bâti des relations entre les espèces depuis des centaines, voire des milliers d’années. Aujourd’hui, l’introduction d’espèces dites « envahissantes » est l’une des principales causes de l’érosion de la biodiversité. Pour ce qui est des poissons venus d’ailleurs, on en retrouve de nombreux dans nos lacs et nos cours d’eau. Tous ne sont pas des catastrophes, mais certains peuvent parfois mettre en difficulté des espèces déjà menacées. On peut notamment parler de la perche-soleil (Lepomis gibbosus) ou encore du poisson-chat commun (Ameiurus melas) qui nuisent aux populations de petits cyprinidés d’Europe comme le gardon.
TRANSFORMATEUR N° 7
BLADE
Né à Lille, le 25 novembre 1972, Shehab « Blade » Charef, artiste graffeur, est issu de la vague de la culture hip-hop en France de la fin des années 80. Membre actif de ce mouvement, il n’a cessé d’explorer les possibilités de l’expression graphique urbaine et la traduction de celle-ci en lignes, signes et couleurs. Son travail ne se limite pas aux seuls supports muraux. Aujourd’hui, Blade continue son exploration via des supports visuels de plus en plus variés.
Instagram : misterblade
La romulée et la trompette de méduse
Lorsque le mois de mars pointe le bout de son nez… C’est l’apparition des premières fleurs de la saison, on les nomme les vernales. Parmi elles, deux sont particulièrement rares et typiques de notre belle région. La superbe romulée de Provence (Romulea bulbocodium) est une petite fleur de quelques centimètres qui fleurit de mi-mars à mi-avril dans les pelouses sèches et les prés salés. Sur le littoral Atlantique, on ne peut l’observer qu’en Gironde et dans les Landes ! La trompette de méduse (Narcissus bulbocodium) est une espèce de narcisse protégée en France. Elle aime les pelouses sableuses acides. Rarissime sur le territoire français, elle se développe surtout au sud de la Gironde et dans les Landes. Sa fleur jaune étincelle sur les bords des routes et des chemins de mars à avril.
TRANSFORMATEUR N° 8
YNOXE
Thomas Bouyssonne, alias YNOXE. Graffeur depuis 20 ans, il réalise des peintures très colorées sur tout support, allant de l’abstrait au figuratif.
Il a axé son travail sur la lettre et la recherche calligraphique qui en découle.
Il vit aujourd’hui de son art : décorations murales des entreprises et des collectivités.
Fier de ses origines, il souhaite valoriser sa Corrèze natale et se définit comme un « graffeur de campagne ».
Instagram : ynoxe_1985
La Pieuvre
La pieuvre commune ou poulpe (Octopus vulgaris) est un mollusque céphalopode proche cousine des calamars et des seiches. Elle peut mesurer peu plus de 1m de long avec ses bras pour un poids de 5 à 8 kg.
Elle vit dans les anfractuosités où elle se nourrit de crabes, de coquillages et parfois de poissons. Elle fait preuve d’une souplesse et d’un mimétisme hors norme, lui permettant de se faufiler dans les moindres recoins et d’en adopter rapidement l’aspect et la teinte !
Il a été prouvé que ce mollusque avait une intelligence incroyable, lui permettant de nombreux apprentissages comme celui d’ouvrir le couvercle d’un bocal !
TRANSFORMATEUR N° 9
LÜLE
Graffeuse street srt, artiste bordelaise, LÜLE a découvert le graffiti à l’âge de 16 ans, mais s’est vraiment lancée vers 30 ans : en cherchant un peu, on trouve encore dans la banlieue bordelaise les réalisations de ses débuts… Son blaze provient du surnom donné par sa meilleure amie. Son pseudo sur les réseaux sociaux est composé de son blaze (LÜLE) et d’une syllabe de son nom (PI), formant l’anagramme de pilule ! Si elle graffe parfois en solo, elle aime partager ses moments de peinture en duo (beaucoup de réalisations avec MÖKA ou avec CROK) ou en équipe avec les membres du crew VEC (Vivre en Couleurs) dont elle fait partie. On peut retrouver des graffs de LÜLE dans différentes régions dont beaucoup le long de la façade atlantique, des Sables d’Olonne aux plages landaises. Outre la participation de l’artiste à différents événements de street art (jams ou réalisation pour des associations : graf du bus des restos du cœur, réalisation de la fresque du secours populaire à Bordeaux entre autres), LÜLE expose également des toiles qu’elle réalise à la craie pastel, aux poscas, ou en bombe aérosol lors d’évènements locaux (Shake Art 23 à Art of School, Au féminin – Le lavabo à Floirac, …). LÜLE peint principalement des personnages, et plus particulièrement son personnage fétiche, une petite poupée qu’elle habille au gré de son inspiration. Dernièrement, elle a entamé en hommage à sa grand-mère une série représentant une vieille dame au regard espiègle. Ses graffs sont facilement reconnaissables, parfois signés de l’inscription LÜLE en toutes lettres, parfois du pictogramme. On y retrouve par ailleurs très souvent un cœur.
Instagram : lulepi
Le cerf élaphe
Le majestueux cerf élaphe (Cervus elaphus) est le plus grand mammifère de nos forêts landaises. Il mesure entre 1m et 1,5 m au garrot pour un poids allant de 70 kg pour les femelles adultes, à 250/300kg pour les plus gros mâles. Ce grand herbivore peuple à peu près toute l’Europe occidentale et a été introduit sur d’autres continents où il cause de temps en temps de gros dégâts. Cet animal affectionne les vastes forêts tempérées et plus particulièrement les zones de clairières ou de régénération. On peut aussi l’observer dans les grandes zones cultivées. Discret toute l’année, il devient impétueux et incroyablement bruyant lors du rut automnal. Les mâles s’adonnent alors au brame, faisant retentir des cris sonores et puissants s’entendant à plusieurs kilomètres. Les mâles s’affronteront alors de toutes leurs forces pour parvenir à rassembler une ou plusieurs biches.
Le renard
À la tombée de la nuit, le renard roux, en chasse, cherche furtivement un campagnol ou quelques baies à déguster. Le renard est omnivore. C’est essentiellement pour nourrir ses petits qu’il chasse avec avidité. Un couple de renards peut tuer plusieurs milliers de rats et de campagnols par an, protégeant ainsi les cultures et les champs.
Le sanglier
Ces mammifères imposants retournent inlassablement le sous-bois à la recherche de glands et d’insectes. La Laie désigne la femelle du sanglier qui veille au grain et protège ses marcassins.
TRANSFORMATEUR N°10
SELOR
Le graff, ce trentenaire natif de Cognac l’a découvert à l’âge de dix ans quand le graffeur Seron Monbaton est venu taguer une nuit son école primaire. À l’adolescence, SELOR peint déjà des toiles. Il se met à faire du lettrage graffiti avant de se sentir “limité par le travail de typographie”. S’ensuit une période de recherches personnelles où il peint une centaine de toiles dans le style de Basquiat, teste la peinture comme aux grottes de Lascaux, avec des œufs et de la terre, et surtout voyage pendant plus de cinq ans avant de revenir en France avec le Mimil dans ses bagages. En effet, depuis dix ans, les Bordelais ont pris l’habitude de rencontrer le Mimil de SELOR au coin de la rue, toujours sur des murs de bâtiments abandonnés, jamais sur les nombreuses belles façades de la capitale girondine. Un Mimil très reconnaissable avec son tee-shirt rayé, sa silhouette longiligne et sa tête de canidé pas clairement identifiable.
« On me demande souvent ce que c’est, un chien, un renard ? Je n’ai jamais répondu à cette question. Je dis que c’est un Mimil. L’important, c’est ce qu’il fait, pas ce qu’il est. Ça peut être aussi tout simplement une personne avec un masque. »
Instagram : s_e_l_o_r
Montée des eaux
Le Bassin d’Arcachon est une zone de mer soumise au phénomène quotidien des marées. Chaque jour la mer monte et redescend deux fois, il y a donc quatre marées par jour. Celles-ci sont liées aux mouvements de la lune et du soleil, on peut donc les prévoir des années à l’avance !
Entre chaque marée, l’eau stagne pendant environ 20 minutes. Ce phénomène appelé l’étale conduit au décalage horaire quotidien des marées.
Par contre, de nos jours, le réchauffement climatique entraîne une montée du niveau global de la mer et des océans.
À terme, chaque centimètre gagné finira par se répercuter violemment sur la côte lors des marées ou des tempêtes, mettant parfois en péril l’Homme et ses infrastructures.
TRANSFORMATEUR N°11
SYNDROM
Passionné par le dessin et la peinture, Christophe Anne exerce cet art de manière autodidacte depuis son enfance.
Après ses débuts dans le graffiti à La Rochelle en 1988, au début des années 90, Christophe Anne choisit de garder définitivement le pseudonyme de Syndrom pour signer ses œuvres.
Au fil des années, des expériences et des rencontres, il a découvert et pratiqué plusieurs techniques du domaine des arts plastiques et visuels tels que : l’illustration, l’aérographie, le graffiti et le graphisme. Il exerce ses talents d’artiste acquis à force de travail dans des projets personnels, collaboratifs et des prestations professionnelles sur commande sur tout le sud-ouest de la France.
« Croisant les champs du graphisme, des arts plastiques, numériques, de la musique et de l’édition, la pratique de Syndrom invoque l’intermédialité en tant qu’elle désigne le passage d’un médium à un autre, un champ d’activité global dans lequel l’artiste navigue au gré des projets, intentions et collaborations.” “L’art à L’air” Publication 2013, La Rochelle
Instagram : syndrom_art
Le Héron cendré et l’aigrette garzette
Le héron cendré (Ardea cinerea) est l’un des plus grands oiseaux que l’on puisse observer toute l’année sur les rives du Bassin d’Arcachon. Il mesure 1 m de haut et présente une envergure de presque 2 m. Il se nourrit de poissons, mais sa taille lui permet de manger des reptiles, des grenouilles et parfois de petits mammifères !
Il niche en grands groupes comme sa cousine, l’élégante Aigrette garzette (Egretta garzetta). Blanche étincelante, de longues plumes filandreuses dans le cou, l’aigrette a fait son apparition essentiellement à partir des années 1980, profitant du changement climatique… Cette espèce est aujourd’hui en expansion sur le Bassin d’Arcachon où l’on retrouve la plus grande colonie nicheuse de toute la région !
TRANSFORMATEUR N°12
PERRO
Perro vit et travaille actuellement à Cognac (Charente). Membre actif du VEC Crew depuis plus de quinze ans, il se fait connaître en investissant les espaces urbains, et en développant de nombreux projets artistiques.
Son style figuratif interpelle, pour ses mises en scène travaillées, et ses personnages expressifs, empruntés d’une dualité et d’un imaginaire coloré. Perro cherche à tisser des liens forts entre son public et ses œuvres. Il développe une méthode et ses recherches s’orientent vers la force graphique et la quête des vérités.
Il crée en 2013 le parcours street art « Wonderwall ». Il invite des artistes de renom à investir les rues de Cognac pour envisager l’espace urbain comme une cour de récréation artistique. Il développe de nombreuses collaborations pluridisciplinaires, peaufine son art et sa pratique.
Parallèlement, il monte le spectacle de rue pyrotechnique « Dragon » ou son inventivité prend une autre dimension.
Depuis 2016, Perro développe des projets scénographiques urbains qui poussent son imaginaire vers de nouvelles formes et de nouvelles collaborations tout en restant très attaché à l’art contextuel.
En 2020, il crée le Pédiluve, un centre d’art contextuel sur la commune de Cognac dont il prend la direction artistique.
Instagram : perro.combo
Le tadorne de belon
Le tadorne de belon (Tadorna tadorna) est le plus gros canard de notre région, il mesure environ 70 cm pour 1.5 kg. Il a été nommé ainsi en hommage à Pierre Belon, naturaliste français de la Renaissance. Il est parfois surnommé le « canard-lapin » car il niche dans un terrier. Il se nourrit de mollusques et de crustacés qu’il capture en tamisant la vase avec son bec rouge épais.
Comme tous les canetons, les bébés tadornes sont nidifuges, ils quittent le nid quelques heures après la naissance. Les différentes familles de tadornes se réunissent alors et forment toutes ensemble des crèches pouvant rassembler plusieurs dizaines de bébés !