Le Street Art au cœur de la ville
Arès, un musée à ciel ouvert
Chaque année, la ville d’Arès ouvre ses portes à une équipe de graffeurs venus des quatre coins de la France, avec une ambition claire : rendre l’univers du street art accessible à tous et sublimer le territoire. Depuis 2022, les transformateurs électriques de la ville se métamorphosent sous les pinceaux et bombes de ces artistes, arborant des fresques spectaculaires inspirées de la faune et de la flore du Bassin d’Arcachon.


Un rendez-vous annuel dédié à la créativité
La première semaine de juin est entièrement consacrée à cette forme d’expression artistique moderne et audacieuse. Pendant cette semaine, les artistes sont accueillis en résidence pour s’immerger dans l’environnement local et créer des œuvres qui captivent, interpellent et rapprochent l’art des habitants. Parce que la culture ne s’arrête pas aux musées ou aux salles de spectacle : elle s’exprime aussi dans les rues où elle devient accessible à tous.
Un parcours artistique riche et interactif
Aujourd’hui, Arès compte trente transformateurs électriques ornés par des artistes renommés du monde de l’art urbain, tels que Möka, Lüle, Drastik, Easy, et bien d’autres. Ces œuvres, tantôt figuratives, tantôt réinterprétées, invitent à redécouvrir la richesse de la faune locale tout en réaffirmant l’identité territoriale d’Arès.
Pour explorer ces créations, trois parcours distincts ont été élaborés, accessibles à pied, à vélo ou en voiture. Une carte est disponible à l’accueil de la mairie ou à l’office de tourisme, permettant de partir à la découverte des fresques disséminées dans la ville. Chaque œuvre est accompagnée d’un cartel explicatif qui présente l’artiste ainsi que les espaces florales et animales mises en scène.


Partez à la découverte des œuvres réalisées dans la ville grâce au plan que vous retrouverez ici :
Vous souhaitez en savoir plus sur les artistes et leurs œuvres ? Retrouvez leurs différentes réalisations ci-dessous :
2022
TRANSFORMATEUR N°1
BLADE
Né à Lille, le 25 novembre 1972, Shehab « Blade » Charef, graffiti artiste, est issu de la vague de la culture hip-hop en France de la fin des années 80. Membre actif de ce mouvement, il n’a cessé d’explorer les possibilités de l’expression graphique urbaine et la traduction de celle-ci en lignes, signes et couleurs. Son travail ne se limite pas aux seuls supports muraux. Aujourd’hui, Blade continue son exploration via des supports visuels de plus en plus variés.
Instagram : misterblade
Les petites prairies d’Arès fourmillent de vie au printemps, laissant apparaître une légion d’insectes tous plus colorés les uns que les autres.
Abeille
Les abeilles et les guêpes butinent les premières fleurs de l’année. Ne vous fiez pas aux apparences, il existe en France plusieurs centaines d’espèces dont beaucoup ne font ni ruches… ni miel ! On les appelle les « abeilles solitaires ».
Coccinelle et oiseau
Pendant ce temps, les coccinelles se gavent de pucerons. Petit scarabée rouge bien connu, surnommé la « Bête à bon Dieu », c’est le meilleur allié du jardinier, mais c’est aussi l’emblème célèbre de la ville de Gujan-Mestras. Depuis la haie, des yeux affamés guettent ce manège incessant… Les oisillons ont faim et les oiseaux insectivores ne manqueront pas l’évènement. Malheureusement, en 25 ans, les populations d’oiseaux communs ont diminué en moyenne d’au moins 30%, notamment par manque de nourriture.
MÖKA
Artiste indépendant vivant sur Bordeaux, originaire d’Angoulême, il exerce son métier sous le pseudonyme de « MÖKA 187 ». Né en 1987, d’un père breton et d’une mère chilienne, il est le dernier d’une fratrie de sept enfants. Passionné depuis son plus jeune âge par le dessin, il a baigné dans l’univers hip-hop et la culture latine. Sa double culture se ressent dans son travail. Autodidacte, il commence le graffiti à 18 ans au côté de sa sœur qui lui met sa première bombe entre les mains. Sa soif d’apprendre le pousse à explorer de nouvelles techniques telles que la peinture, les créations numériques, et à utiliser des supports originaux. Il vit aujourd’hui de sa passion par la réalisation de fresques murales, la pratique d’ateliers pédagogiques pour tout public, de décoration pour particuliers ou professionnels, de créations graphiques (logos, chartes graphiques, illustrations…) et de la vente d’œuvres originales. Membre actif des collectifs d’artistes VEC (Vivre En Couleur) et VFL, ses réalisations sont visibles dans tout l’hexagone, mais aussi à l’étranger (Berlin, Casablanca, Miami…).
Instagram : vida_moka
SYRK
Artiste, graffeur et illustrateur autodidacte, basé dans la ville de Poitiers, SYRK est passionné par la peinture qu’il pratique quotidiennement et avec frénésie sur tous types de supports. En 2005, il se déclare en tant qu’indépendant et commence une importante production de peintures murales, activité qui l’amène à beaucoup voyager. En 2014 commence le projet SYRK. L’artiste se crée une nouvelle identité artistique et travaille assidûment au développement de son propre style pictural. Ainsi, au travers de ses peintures puissamment colorées, l’artiste invite le spectateur à entrer dans un univers décalé, à la frontière entre l’humour, la poésie et l’absurde. SYRK aime à mettre en scène divers animaux dans des situations amusantes et originales, dont le style rappelle fortement celui de l’imagerie enfantine. Dotée d’un intérêt naturel porté envers tous les modes de création, la culture personnelle de SYRK se nourrit et s’enrichit au fil du temps, de ses expériences comme de ses rencontres. Ainsi, s’inspirant de la culture urbaine autant que du monde de l’illustration et de la bande dessinée, l’artiste a su se forger une signature singulière et forte, qu’il ne manque jamais de confronter à celle d’autres artistes à l’occasion de projets collaboratifs.
Instagram : syrkgraff

TRANSFORMATEUR N° 2
LÜLE
Graffeuse Street Art, artiste bordelaise, LÜLE a découvert le graffiti à l’âge de 16 ans, mais s’est vraiment lancée vers 30 ans : en cherchant un peu, on trouve encore dans la banlieue bordelaise les réalisations de ses débuts… Son blaze provient du surnom donné par sa meilleure amie. Son pseudo sur les réseaux sociaux est composé de son blaze (LÜLE) et d’une syllabe de son nom (PI), formant l’anagramme de pilule ! Si elle graffe parfois en solo, elle aime partager ses moments de peinture en duo (beaucoup de réalisations avec MÖKA ou avec CROK) ou en équipe avec les membres du crew VEC (Vivre en Couleurs) dont elle fait partie. On peut retrouver des graffs de LÜLE dans différentes régions dont beaucoup le long de la façade atlantique, des Sables d’Olonne aux plages landaises. Outre la participation de l’artiste à différents événements de street art (jams ou réalisation pour des associations : graf du bus des restos du cœur, réalisation de la fresque du secours populaire à Bordeaux entre autres), LÜLE expose également des toiles qu’elle réalise à la craie pastel, aux poscas, ou en bombe aérosol lors d’évènements locaux (Shake Art 23 à Art of School, Au féminin – Le lavabo à Floirac, …). LÜLE peint principalement des personnages, et plus particulièrement son personnage fétiche, une petite poupée qu’elle habille au gré de son inspiration. Dernièrement, elle a entamé en hommage à sa grand-mère une série représentant une vieille dame au regard espiègle. Ses graffs sont facilement reconnaissables, parfois signés de l’inscription LÜLE en toutes lettres, parfois du pictogramme. On y retrouve par ailleurs très souvent un cœur.
Instagram : lulepi
Le martin-pêcheur
Surnommé « Kingfisher » ou encore « joyau des oiseaux », le martin-pêcheur (Alcedo atthis) ne passe pas inaperçu. Cette petite boule de plumes bleues et oranges file à toute vitesse en rasant l’eau et en poussant de puissants sifflements. Il mesure 16 cm pour environ 35 g seulement. Il se nourrit de petits poissons et d’autres animaux aquatiques. Le mâle creuse un terrier comme nid et séduit sa femelle à force de parades et d’offrandes. La fin de l’été et le début de l’automne sont les meilleures périodes pour l’observer, les individus se chassent les uns les autres pour marquer leur territoire.

TRANSFORMATEUR N° 3
MÖKA
Artiste indépendant vivant sur Bordeaux, originaire d’Angoulême, il exerce son métier sous le pseudonyme de « MÖKA 187 ». Né en 1987, d’un père breton et d’une mère chilienne, il est le dernier d’une fratrie de sept enfants. Passionné depuis son plus jeune âge par le dessin, il a baigné dans l’univers hip-hop et la culture latine. Sa double culture se ressent dans son travail. Autodidacte, il commence le graffiti à 18 ans au côté de sa sœur qui lui met sa première bombe entre les mains. Sa soif d’apprendre le pousse à explorer de nouvelles techniques telles que la peinture, les créations numériques, et à utiliser des supports originaux. Il vit aujourd’hui de sa passion par la réalisation de fresques murales, la pratique d’ateliers pédagogiques pour tout public, de décoration pour particuliers ou professionnels, de créations graphiques (logos, chartes graphiques, illustrations…) et de la vente d’œuvres originales. Membre actif des collectifs d’artistes VEC (Vivre En Couleur) et VFL, ses réalisations sont visibles dans tout l’hexagone, mais aussi à l’étranger (Berlin, Casablanca, Miami…)
Instagram : vida_moka
SYRK
Artiste, graffeur et illustrateur autodidacte, basé dans la ville de Poitiers, SYRK est passionné par la peinture qu’il pratique quotidiennement et avec frénésie sur tous types de supports. En 2005, il se déclare en tant qu’indépendant et commence une importante production de peintures murales, activité qui l’amène à beaucoup voyager. En 2014 commence le projet SYRK. L’artiste se crée une nouvelle identité artistique et travaille assidûment au développement de son propre style pictural. Ainsi, au travers de ses peintures puissamment colorées, l’artiste invite le spectateur à entrer dans un univers décalé, à la frontière entre l’humour, la poésie et l’absurde. SYRK aime à mettre en scène divers animaux dans des situations amusantes et originales, dont le style rappelle fortement celui de l’imagerie enfantine. Dotée d’un intérêt naturel porté envers tous les modes de création, la culture personnelle de SYRK se nourrit et s’enrichit au fil du temps, de ses expériences comme de ses rencontres. Ainsi, s’inspirant de la culture urbaine autant que du monde de l’illustration et de la bande dessinée, l’artiste a su se forger une signature singulière et forte, qu’il ne manque jamais de confronter à celle d’autres artistes à l’occasion de projets collaboratifs.
Instagram : syrkgraff
Les goélands ou calhoc
Le terme gascon « calhoc » désigne l’ensemble des mouettes et des goélands… On peut observer toute l’année la Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus), mais attention, en été lors des ébats amoureux, sa tête habituellement blanche prend alors une couleur brun chocolat. Sachez toutefois que le Banc d’Arguin est le seul endroit en France où nichent toutes les espèces françaises de goélands ! Ces oiseaux sont omnivores et se nourrissent aussi bien de poissons et de mollusques que de déchets, glanés ici et là.

TRANSFORMATEUR N°4
JOKS
Origine des Sables-d’Olonne, JOKS (Éric Berthome sur sa carte d’identité) a commencé à pratiquer le graff à la toute fin des années 90. C’est, en effet, en partant vivre à Paris pour son métier de cuisinier que le jeune homme de l’époque, déjà passionné de dessin, découvre cet art de la rue. Il passe ses nuits, bombe à la main, à la recherche de trains et de murs à taguer : plus vandale qu’artiste, c’est au gré de ses sorties nocturnes qu’il découvre le milieu du street art et ses codes. À l’époque, le graff ne se pratique que dans l’illégalité et dans la rue. Après quelques années parisiennes, JOKS rentre aux Sables d’Olonne pour y fonder sa famille. En 2004, il rejoint une association de street art naissante, R’Street, car désormais, il souhaite exprimer son art en toute légalité. Actuellement président de cette association, JOKS recherche sans cesse le partage et l’échange dans sa pratique artistique qu’il ne conçoit que dans le travail d’équipe.
Instagram : joks_graff
Les crabes… (tourteau ou autre)
Les crabes sont des crustacés possédant dix pattes dont deux spécialisées, les pinces. Comme tous les arthropodes, ils muent de manière régulière pour se développer. Le plus commun de notre littoral Atlantique est le crabe vert (Carcinus maenas) aussi appelé crabe enragé. On le surnomme « chancre » sur le Bassin d’Arcachon. Insatiable carnivore, il arpente l’estran à marée haute comme à marée basse à la recherche d’animaux morts ou en détresse. On le consomme généralement en soupe. On peut distinguer les mâles des femelles en observant la face ventrale où se dessine une forme triangulaire étroite et pointue chez le mâle et une plus large et arrondie chez la femelle. Le tourteau, ou dormeur, est un crabe de taille imposante qui se cache dans les rochers et les anfractuosités. Bien que présent, il est donc très difficile de l’observer sur le Bassin.
Les hippocampes
Les hippocampes sont de drôles de poissons dont la nageoire caudale a évolué pour former une queue préhensile. Elle permet à l’animal de se fixer dans les herbiers.
Ils se nourrissent de plancton et de petits animaux. C’est le mâle qui portera les œufs puis les petits jusqu’à la naissance où il expulsera plusieurs dizaines de bébés lors d’une sorte d’accouchement !
On peut observer deux espèces distinctes dans le Bassin d’Arcachon, mais aussi de nombreuses espèces proches appelées les Syngnathes. Le Bassin d’Arcachon est, aujourd’hui, la région française avec la plus forte densité d’hippocampes !
Les tortues… la cistude d’Europe
Les tortues sont des reptiles pouvant être aquatiques, semi-aquatiques ou terrestres.
Sur le Bassin d’Arcachon, il est très rare d’observer les majestueuses tortues marines. Il est cependant possible de faire la rencontre d’une petite tortue d’eau douce, discrète et méfiante : la cistude d’Europe (Emys orbicularis).
Carnivore, la cistude d’Europe est une tortue d’eau douce qui mesure entre 25 et 35 cm de longueur à l’âge adulte. Elle possède une espérance de vie d’environ 60 à 80 ans. On la surnomme la bourbeuse, car elle aime les marécages et les zones humides peu profondes présentant de la vase et de la végétation aquatique en abondance.
Elle est menacée par la destruction de son habitat, l’assèchement des zones humides, mais aussi par l’arrivée d’une espèce invasive proche : la trachémide écrite ou tortue de Floride (Trachemys scripta).

TRANSFORMATEUR N° 5
ZEN-ONE
Né en 1983, originaire de Fontainebleau en Seine-et-Marne, mais landais d’adoption, ZEN-ONE, de son vrai nom Thomas POTONNIER a commencé le graffiti dans les années 2000, à l’âge de 17, 18 ans. Il a découvert cet art en allant faire du skate dans des entrepôts abandonnés. Il a commencé par faire des lettrages, puis, très vite, il s’est orienté vers les portraits et paysages de styles réalistes. Etant de nature perfectionniste, il veut représenter des visuels le plus ressemblant possible à la réalité. Il aime travailler avec les nuances de couleurs et la mise en lumière des visuels, éclairages, ombres portées et récemment la profondeur. On peut définir son style comme réaliste/photo-réaliste.
Instagram : zen_oner
Le lapin de garenne et les spatules blanches
À Arès, vous avez la possibilité de vous balader sur le chemin des Lapins qui vous conduira à traverser des prairies bordées de haies, l’habitat typique de nos petits lapins de garenne (Oryctolagus cuniculus). Ce rongeur mesure environ 40 cm pour un poids moyen d’1 à 2 kg. Il se nourrit de végétaux divers et pratique la cæcotrophie, c’est-à-dire qu’il mange ses propres crottes pour en retirer tous les nutriments… On le retrouve aujourd’hui un peu partout en Europe occidentale, mais aussi en Australie où son introduction a conduit à de nombreux dégâts sur la faune et la flore locale. Historiquement, les populations de lapins de garenne en France ont connu des hauts et des bas. On peut se souvenir de la période de 1952 à 1955, où approximativement 95% des populations lapins mourront de la myxomatose.
L’écureuil roux
Petit et discret, il vit bien caché au sommet des arbres et ne se laisse que rarement observer. Les écureuils sont des rongeurs qui se nourrissent surtout de graines et d’insectes.
Longtemps surnommé « chat-écureuil », il était chassé pour sa chair et sa fourrure, mais il est aujourd’hui protégé. Quand vous trouvez des pommes de pin rongées intégralement, regardez bien autour de vous, ce petit gourmand n’est probablement pas loin !
Le poisson
La pêche à la ligne est une activité ancestrale encore aujourd’hui pratiquée par des dizaines de milliers de personnes en France.
Le changement climatique et la pollution des eaux ont entraîné la disparition de certains poissons en plaine comme la truite fario.
Certaines espèces rares et menacées font l’objet de protocole d’élevage et de réintroduction, par exemple l’esturgeon européen dans l’estuaire de la Gironde.
Pour préserver certaines espèces de poissons, la pêche à la ligne doit être réglementée. Il faut respecter la période de reproduction, mais aussi des tailles légales de captures. On peut aussi pratiquer une technique de pêche en vogue depuis de nombreuses années : le no-kill. Cette pratique vise à capturer et re-capturer des poissons records en les relâchant systématiquement !

TRANSFORMATEUR N° 6
SELOR
Le graff, ce trentenaire natif de Cognac l’a découvert à l’âge de dix ans quand le graffeur Seron Monbaton est venu taguer une nuit son école primaire. À l’adolescence, SELOR peint déjà des toiles. Il se met à faire du lettrage graffiti avant de se sentir “limité par le travail de typographie”. S’ensuit une période de recherches personnelles où il peint une centaine de toiles dans le style de Basquiat, teste la peinture comme aux grottes de Lascaux, avec des œufs et de la terre, et surtout voyage pendant plus de cinq ans avant de revenir en France avec le Mimil dans ses bagages. En effet, depuis dix ans, les Bordelais ont pris l’habitude de rencontrer le Mimil de SELOR au coin de la rue, toujours sur des murs de bâtiments abandonnés, jamais sur les nombreuses belles façades de la capitale girondine. Un Mimil très reconnaissable avec son tee-shirt rayé, sa silhouette longiligne et sa tête de canidé pas clairement identifiable.
« On me demande souvent ce que c’est, un chien, un renard ? Je n’ai jamais répondu à cette question. Je dis que c’est un Mimil. L’important, c’est ce qu’il fait, pas ce qu’il est. Ça peut être aussi tout simplement une personne avec un masque. »
Instagram : s_e_l_o_r
Les espèces envahissantes
Petit poisson dans son bocal tourne en rond, face à l’immense étendue à l’horizon, qu’il est tentant de libérer de son compagnon… La nature autour de nous a bâti des relations entre les espèces depuis des centaines, voire des milliers d’années. Aujourd’hui, l’introduction d’espèces dites « envahissantes » est l’une des principales causes de l’érosion de la biodiversité. Pour ce qui est des poissons venus d’ailleurs, on en retrouve de nombreux dans nos lacs et nos cours d’eau. Tous ne sont pas des catastrophes, mais certains peuvent parfois mettre en difficulté des espèces déjà menacées. On peut notamment parler de la perche-soleil (Lepomis gibbosus) ou encore du poisson-chat commun (Ameiurus melas) qui nuisent aux populations de petits cyprinidés d’Europe comme le gardon.

TRANSFORMATEUR N° 7
BLADE
Né à Lille, le 25 novembre 1972, Shehab « Blade » Charef, artiste graffeur, est issu de la vague de la culture hip-hop en France de la fin des années 80. Membre actif de ce mouvement, il n’a cessé d’explorer les possibilités de l’expression graphique urbaine et la traduction de celle-ci en lignes, signes et couleurs. Son travail ne se limite pas aux seuls supports muraux. Aujourd’hui, Blade continue son exploration via des supports visuels de plus en plus variés.
Instagram : misterblade
La romulée et la trompette de méduse
Lorsque le mois de mars pointe le bout de son nez… C’est l’apparition des premières fleurs de la saison, on les nomme les vernales. Parmi elles, deux sont particulièrement rares et typiques de notre belle région. La superbe romulée de Provence (Romulea bulbocodium) est une petite fleur de quelques centimètres qui fleurit de mi-mars à mi-avril dans les pelouses sèches et les prés salés. Sur le littoral Atlantique, on ne peut l’observer qu’en Gironde et dans les Landes ! La trompette de méduse (Narcissus bulbocodium) est une espèce de narcisse protégée en France. Elle aime les pelouses sableuses acides. Rarissime sur le territoire français, elle se développe surtout au sud de la Gironde et dans les Landes. Sa fleur jaune étincelle sur les bords des routes et des chemins de mars à avril.

TRANSFORMATEUR N° 8
YNOXE
Thomas Bouyssonne, alias YNOXE. Graffeur depuis 20 ans, il réalise des peintures très colorées sur tout support, allant de l’abstrait au figuratif.
Il a axé son travail sur la lettre et la recherche calligraphique qui en découle.
Il vit aujourd’hui de son art : décorations murales des entreprises et des collectivités.
Fier de ses origines, il souhaite valoriser sa Corrèze natale et se définit comme un « graffeur de campagne ».
Instagram : ynoxe_1985
La Pieuvre
La pieuvre commune ou poulpe (Octopus vulgaris) est un mollusque céphalopode proche cousine des calamars et des seiches. Elle peut mesurer peu plus de 1m de long avec ses bras pour un poids de 5 à 8 kg.
Elle vit dans les anfractuosités où elle se nourrit de crabes, de coquillages et parfois de poissons. Elle fait preuve d’une souplesse et d’un mimétisme hors norme, lui permettant de se faufiler dans les moindres recoins et d’en adopter rapidement l’aspect et la teinte !
Il a été prouvé que ce mollusque avait une intelligence incroyable, lui permettant de nombreux apprentissages comme celui d’ouvrir le couvercle d’un bocal !

TRANSFORMATEUR N° 9
LÜLE
Graffeuse street srt, artiste bordelaise, LÜLE a découvert le graffiti à l’âge de 16 ans, mais s’est vraiment lancée vers 30 ans : en cherchant un peu, on trouve encore dans la banlieue bordelaise les réalisations de ses débuts… Son blaze provient du surnom donné par sa meilleure amie. Son pseudo sur les réseaux sociaux est composé de son blaze (LÜLE) et d’une syllabe de son nom (PI), formant l’anagramme de pilule ! Si elle graffe parfois en solo, elle aime partager ses moments de peinture en duo (beaucoup de réalisations avec MÖKA ou avec CROK) ou en équipe avec les membres du crew VEC (Vivre en Couleurs) dont elle fait partie. On peut retrouver des graffs de LÜLE dans différentes régions dont beaucoup le long de la façade atlantique, des Sables d’Olonne aux plages landaises. Outre la participation de l’artiste à différents événements de street art (jams ou réalisation pour des associations : graf du bus des restos du cœur, réalisation de la fresque du secours populaire à Bordeaux entre autres), LÜLE expose également des toiles qu’elle réalise à la craie pastel, aux poscas, ou en bombe aérosol lors d’évènements locaux (Shake Art 23 à Art of School, Au féminin – Le lavabo à Floirac, …). LÜLE peint principalement des personnages, et plus particulièrement son personnage fétiche, une petite poupée qu’elle habille au gré de son inspiration. Dernièrement, elle a entamé en hommage à sa grand-mère une série représentant une vieille dame au regard espiègle. Ses graffs sont facilement reconnaissables, parfois signés de l’inscription LÜLE en toutes lettres, parfois du pictogramme. On y retrouve par ailleurs très souvent un cœur.
Instagram : lulepi
Le cerf élaphe
Le majestueux cerf élaphe (Cervus elaphus) est le plus grand mammifère de nos forêts landaises. Il mesure entre 1m et 1,5 m au garrot pour un poids allant de 70 kg pour les femelles adultes, à 250/300kg pour les plus gros mâles. Ce grand herbivore peuple à peu près toute l’Europe occidentale et a été introduit sur d’autres continents où il cause de temps en temps de gros dégâts. Cet animal affectionne les vastes forêts tempérées et plus particulièrement les zones de clairières ou de régénération. On peut aussi l’observer dans les grandes zones cultivées. Discret toute l’année, il devient impétueux et incroyablement bruyant lors du rut automnal. Les mâles s’adonnent alors au brame, faisant retentir des cris sonores et puissants s’entendant à plusieurs kilomètres. Les mâles s’affronteront alors de toutes leurs forces pour parvenir à rassembler une ou plusieurs biches.
Le renard
À la tombée de la nuit, le renard roux, en chasse, cherche furtivement un campagnol ou quelques baies à déguster. Le renard est omnivore. C’est essentiellement pour nourrir ses petits qu’il chasse avec avidité. Un couple de renards peut tuer plusieurs milliers de rats et de campagnols par an, protégeant ainsi les cultures et les champs.
Le sanglier
Ces mammifères imposants retournent inlassablement le sous-bois à la recherche de glands et d’insectes. La Laie désigne la femelle du sanglier qui veille au grain et protège ses marcassins.

TRANSFORMATEUR N°10
SELOR
Le graff, ce trentenaire natif de Cognac l’a découvert à l’âge de dix ans quand le graffeur Seron Monbaton est venu taguer une nuit son école primaire. À l’adolescence, SELOR peint déjà des toiles. Il se met à faire du lettrage graffiti avant de se sentir “limité par le travail de typographie”. S’ensuit une période de recherches personnelles où il peint une centaine de toiles dans le style de Basquiat, teste la peinture comme aux grottes de Lascaux, avec des œufs et de la terre, et surtout voyage pendant plus de cinq ans avant de revenir en France avec le Mimil dans ses bagages. En effet, depuis dix ans, les Bordelais ont pris l’habitude de rencontrer le Mimil de SELOR au coin de la rue, toujours sur des murs de bâtiments abandonnés, jamais sur les nombreuses belles façades de la capitale girondine. Un Mimil très reconnaissable avec son tee-shirt rayé, sa silhouette longiligne et sa tête de canidé pas clairement identifiable.
« On me demande souvent ce que c’est, un chien, un renard ? Je n’ai jamais répondu à cette question. Je dis que c’est un Mimil. L’important, c’est ce qu’il fait, pas ce qu’il est. Ça peut être aussi tout simplement une personne avec un masque. »
Instagram : s_e_l_o_r
Montée des eaux
Le Bassin d’Arcachon est une zone de mer soumise au phénomène quotidien des marées. Chaque jour la mer monte et redescend deux fois, il y a donc quatre marées par jour. Celles-ci sont liées aux mouvements de la lune et du soleil, on peut donc les prévoir des années à l’avance !
Entre chaque marée, l’eau stagne pendant environ 20 minutes. Ce phénomène appelé l’étale conduit au décalage horaire quotidien des marées.
Par contre, de nos jours, le réchauffement climatique entraîne une montée du niveau global de la mer et des océans.
À terme, chaque centimètre gagné finira par se répercuter violemment sur la côte lors des marées ou des tempêtes, mettant parfois en péril l’Homme et ses infrastructures.

TRANSFORMATEUR N°11
SYNDROM
Passionné par le dessin et la peinture, Christophe Anne exerce cet art de manière autodidacte depuis son enfance.
Après ses débuts dans le graffiti à La Rochelle en 1988, au début des années 90, Christophe Anne choisit de garder définitivement le pseudonyme de Syndrom pour signer ses œuvres.
Au fil des années, des expériences et des rencontres, il a découvert et pratiqué plusieurs techniques du domaine des arts plastiques et visuels tels que : l’illustration, l’aérographie, le graffiti et le graphisme. Il exerce ses talents d’artiste acquis à force de travail dans des projets personnels, collaboratifs et des prestations professionnelles sur commande sur tout le sud-ouest de la France.
« Croisant les champs du graphisme, des arts plastiques, numériques, de la musique et de l’édition, la pratique de Syndrom invoque l’intermédialité en tant qu’elle désigne le passage d’un médium à un autre, un champ d’activité global dans lequel l’artiste navigue au gré des projets, intentions et collaborations.” “L’art à L’air” Publication 2013, La Rochelle
Instagram : syndrom_art
Le Héron cendré et l’aigrette garzette
Le héron cendré (Ardea cinerea) est l’un des plus grands oiseaux que l’on puisse observer toute l’année sur les rives du Bassin d’Arcachon. Il mesure 1 m de haut et présente une envergure de presque 2 m. Il se nourrit de poissons, mais sa taille lui permet de manger des reptiles, des grenouilles et parfois de petits mammifères !
Il niche en grands groupes comme sa cousine, l’élégante Aigrette garzette (Egretta garzetta). Blanche étincelante, de longues plumes filandreuses dans le cou, l’aigrette a fait son apparition essentiellement à partir des années 1980, profitant du changement climatique… Cette espèce est aujourd’hui en expansion sur le Bassin d’Arcachon où l’on retrouve la plus grande colonie nicheuse de toute la région !

TRANSFORMATEUR N°12
PERRO
Perro vit et travaille actuellement à Cognac (Charente). Membre actif du VEC Crew depuis plus de quinze ans, il se fait connaître en investissant les espaces urbains, et en développant de nombreux projets artistiques.
Son style figuratif interpelle, pour ses mises en scène travaillées, et ses personnages expressifs, empruntés d’une dualité et d’un imaginaire coloré. Perro cherche à tisser des liens forts entre son public et ses œuvres. Il développe une méthode et ses recherches s’orientent vers la force graphique et la quête des vérités.
Il crée en 2013 le parcours street art « Wonderwall ». Il invite des artistes de renom à investir les rues de Cognac pour envisager l’espace urbain comme une cour de récréation artistique. Il développe de nombreuses collaborations pluridisciplinaires, peaufine son art et sa pratique.
Parallèlement, il monte le spectacle de rue pyrotechnique « Dragon » ou son inventivité prend une autre dimension.
Depuis 2016, Perro développe des projets scénographiques urbains qui poussent son imaginaire vers de nouvelles formes et de nouvelles collaborations tout en restant très attaché à l’art contextuel.
En 2020, il crée le Pédiluve, un centre d’art contextuel sur la commune de Cognac dont il prend la direction artistique.
Instagram : perro.combo
Le tadorne de belon
Le tadorne de belon (Tadorna tadorna) est le plus gros canard de notre région, il mesure environ 70 cm pour 1.5 kg. Il a été nommé ainsi en hommage à Pierre Belon, naturaliste français de la Renaissance. Il est parfois surnommé le « canard-lapin » car il niche dans un terrier. Il se nourrit de mollusques et de crustacés qu’il capture en tamisant la vase avec son bec rouge épais.
Comme tous les canetons, les bébés tadornes sont nidifuges, ils quittent le nid quelques heures après la naissance. Les différentes familles de tadornes se réunissent alors et forment toutes ensemble des crèches pouvant rassembler plusieurs dizaines de bébés !

2023
TRANSFORMATEUR N°13
KAFÉ KORSÉ
Artiste nantais, boulimique de bonne bouffe, graffiti, dessin et BD, il jongle avec ces passions depuis 15 ans.
« Carnet en poche, crayons et musique en main, je fais chanter les sprays sur les murs. J’observe sans cesse : nuages, ombres, bestioles loufoques ou société frénétique… tout finit en expo. Bavard sur le papier comme en vrai, j’aime glisser une blague ou un message subtil dans mes œuvres. Inspiré par la BD et les maîtres du clair-obscur, l’hyperproductivité me fait vibrer… D’ailleurs, je vous laisse, j’y retourne ! »
Instagram : kafekorse
Le pélobate cultripède
Petit crapaud nocturne des dunes atlantiques, il s’enfonce jusqu’à 60 cm dans le sable en journée. Ses têtards mettent deux ans à devenir adultes.
Les goélands
Surnommés « Kayok » en gascon, ils comptent cinq espèces nicheuses sur le Banc d’Arguin. Opportunistes, ils se nourrissent de déchets, poissons et crustacés. Plus grands que les mouettes, ils se distinguent par leur bec long et puissant.
Le milan noir
Rapace de 60 cm pour 1,50 m d’envergure, il est un migrateur strict. Présent de mars à août, il hiverne au sud du Sahara. Opportuniste, il consomme déchets, charognes et petits animaux. Ses effectifs sont en hausse.
Le renard roux
Canidé de 3 à 6 kg, omnivore et solitaire, il partage parfois son terrier avec des blaireaux. Régulateur de rongeurs, il est pourtant classé nuisible en France.

TRANSFORMATEUR N°14
NOAR
Né en 1980 à Poitiers, il grandit à Bordeaux où il découvre le graffiti avant de s’installer en Guadeloupe en 2006.
D’abord graffeur underground, il intègre le RN5 CREW des Abymes et réalise de nombreuses fresques thématiques. Il explore toutes les facettes du graffiti : lettrages wildstyle, flops, blocs lettres, 3D, anamorphoses, personnages et paysages.
Professionnalisé, il met en avant les couleurs et inspirations de la Caraïbe à travers des œuvres vibrantes et authentiques. Lauréat du festival de graffiti de la Caraïbe en 2014 et 2016, il participe aussi à la Pool Art Fair, au Mix Art Tour et à des performances au Mémorial ACTe.
Graffeur et artiste, il diversifie son travail sur toile et expérimente sans cesse pour affiner son expression et répondre à toutes les demandes professionnelles.
Instagram : loogees
Les chrysis, aussi appelées guêpes coucous
Ces petits hyménoptères mesurent entre 5 et 15 mm. Butineuses, elles doivent leur surnom à leur stratégie de ponte : elles déposent leurs œufs dans le nid d’abeilles solitaires, et leurs larves en dévorent le contenu. On en compte 3 000 espèces dans le monde !
Le lézard ocellé
Un des plus grands lézards d’Europe : il peut atteindre 80 cm, queue comprise ! Espèce rare, il survit dans les dunes atlantiques, utilisant les terriers de lapins et les blockhaus. Insectivore, il s’active en fin de journée et profite du soleil à l’entrée de son abri.
Les libellules
Maîtresses du vol, elles sont apparues il y a plus de 300 000 ans, avec des ancêtres atteignant 70 cm d’envergure. Aujourd’hui, plusieurs dizaines d’espèces vivent en France. Rapides (jusqu’à 45 km/h), elles capturent leurs proies en vol grâce à une vision exceptionnelle. Parmi les plus rares, les leucorrhines peuplent les lagunes de Gironde, aux côtés des droséras, petites plantes carnivores piégeant leurs proies avec une glue semblable à la rosée.

TRANSFORMATEUR N°15
MÖKA
Artiste indépendant basé à Bordeaux, originaire d’Angoulême, il exerce sous le pseudonyme « MÖKA 187 ».
Né en 1987 d’un père breton et d’une mère chilienne, dernier d’une fratrie de sept, il puise son inspiration dans la culture hip-hop et latine.
Autodidacte, il découvre le graffiti à 18 ans grâce à sa sœur, qui lui met sa première bombe en main. Curieux et avide d’exploration, il diversifie ses techniques : peinture, art numérique, supports variés.
Aujourd’hui, il vit de sa passion à travers fresques murales, ateliers pédagogiques, décoration, création graphique et vente d’œuvres originales.
Membre des collectifs VEC (Vivre En Couleur) et VFL, ses réalisations s’exportent en France et à l’étranger (Berlin, Casablanca, Miami…).
Instagram : vida_moka
La Rainette ibérique
Petite grenouille de 5 cm, elle ne se trouve en France que dans quelques marais et lagunes d’Aquitaine. Nocturne et arboricole, elle grimpe dans la végétation pour chasser les insectes. Son chant puissant et rythmé la distingue, tout comme sa bande sombre soulignée de jaune. Élevée au rang d’espèce en 2013, elle est aujourd’hui menacée par le réchauffement climatique.

TRANSFORMATEUR N°16
MG LA BOMBA
Il commence très jeune le dessin et la peinture, ancré dans l’essence même du graffiti.
Actif sur de nombreux projets artistiques, il multiplie les rencontres et affine son style. MIX-ART, Emmaüs et d’autres collaborations enrichissent sa maturité graphique.
Passionné sans limite, MG est un acteur incontournable de la scène urbaine graffiti actuelle.
Instagram : mg_labomba
La loutre d’Europe
Plus grand mustélidé de France, elle mesure de 100 à 130 cm pour 6 à 10 kg. Très appréciée du public, elle est principalement nocturne et se nourrit de poissons, de crustacés et d’amphibiens. La femelle élève un à deux loutrons par an et défend farouchement son territoire pendant cette période.

TRANSFORMATEUR N°17
DRAST
Originaire d’Arles se passionne dès l’enfance pour le dessin et la peinture. Il découvre le graffiti en 2010 au Gabut de La Rochelle et s’inspire de la culture hip-hop et de ses fresques colorées. Autodidacte, il explore des thèmes variés, du portrait expressif à la science-fiction, privilégiant les grandes surfaces. Aujourd’hui, installé à Limoges, il œuvre à promouvoir le street art et à embellir l’espace public.
Instagram : mesure.drastik
Le rougequeue à front blanc
Petit passereau de 15 cm pour 23 cm d’envergure, il migre en Afrique l’hiver et revient nicher au printemps, souvent dans la cavité d’un vieil arbre. Insectivore, il se distingue du rougequeue noir, plus commun et présent toute l’année.
Les eaux du Bassin d’Arcachon
Cette lagune, frontière entre terre et océan, abrite une faune variée, notamment des huîtres, des moules et de nombreux cnidaires comme les méduses et anémones de mer. Prédateurs anciens, ils se nourrissent de crustacés, poissons ou plancton. Récemment, deux espèces inédites ont été observées, dont la méduse à croix brune, arrivée du Japon après un long voyage.

TRANSFORMATEUR N°18
ASTUS
Né le 22 février 1978, il se passionne très tôt pour le graffiti. Grandissant en milieu urbain, il explore cette forme d’expression et se lance dans l’art à la fin des années 90. Diplômé des Beaux-Arts de Perpignan en 2004, il travaille comme régisseur-scénographe avant de se consacrer pleinement à sa création.
Son univers artistique mêle graffiti, peinture sur toile, huile et installations, avec des couleurs vives et des lignes audacieuses. Inspiré par le cinéma, l’illustration et son environnement, il réalise fresques murales et installations à travers l’Europe, capturant l’essence des lieux visités. À travers son art, il invite à repenser l’espace et à cultiver la créativité.
« L’art est le moyen le plus puissant de s’exprimer et de communiquer. J’espère continuer à partager ma passion. »
Instagram : astustwo
La loutre d’Europe
Plus grand mustélidé de France, la loutre d’Europe mesure entre 100 et 130 cm pour 6 à 10 kg. Appréciée des Français, elle est principalement nocturne et se nourrit de poissons, de crustacés et d’amphibiens. La femelle élève un à deux loutrons par an et défend farouchement son territoire durant cette période.

TRANSFORMATEUR N°19
SERY
Illustrateur et “Writer”, SERY alias Mickael Graça maîtrise l’art de la lettre avec brio. Rochelais et figure emblématique du graffiti français, il est membre fondateur de l’association LORD (2001) et organise “LORD in the West”, le plus grand événement graffiti de la côte ouest, rassemblant chaque année à La Rochelle une centaine d’artistes nationaux et internationaux.
Membre du crew VEC, il débute le tag en 1994 et, fasciné par ce mode d’expression, affine son style entre “Semi-Wildstyle” pour le lettrage et “Freestyle” pour les fresques figuratives. Inspiré par la scène new-yorkaise, il joue avec la typographie, les couleurs et la complexité des compositions pour créer des pièces puissantes.
Artiste polyvalent, il réalise aussi des personnages, des toiles abstraites et des fresques décoratives pour particuliers, entreprises et institutions, s’imposant ainsi comme une référence du graffiti français et rochelais.
Instagram : sery_oner
La rainette ibérique
Petite grenouille de 5 cm, on ne la trouve en France que dans quelques marais et lagunes d’Aquitaine. Nocturne et arboricole, elle grimpe dans la végétation pour chasser les insectes. Son chant rythmé et puissant la distingue, tout comme la bande sombre soulignée de jaune qui longe ses flancs. Devenue espèce à part entière en 2013, elle est aujourd’hui menacée par le réchauffement climatique.

TRANSFORMATEUR N°20
AZBA 86
Né en 1986, AZBA est un peintre graffeur narbonnais installé dans le sud de la France. Inspiré dès l’enfance par ses voyages familiaux en Tunisie, il développe son attrait pour le graffiti entre Montpellier, Marseille et Tunis.
Passionné de culture hip-hop, de Marvel et de mangas, il revisite ces univers à travers ses œuvres, imprégnées des influences des années 80 et 90. Autodidacte, il explore sans cesse de nouvelles techniques, du graffiti au dessin, en passant par la peinture et la sculpture.
Instagram : azba86
Le héron cendré
Grand échassier d’1m pour 1,80 m d’envergure, il pèse environ 1,2 kg. Essentiellement piscivore, il consomme aussi amphibiens, insectes et petits mammifères. Solitaire pour pêcher, il se regroupe pour dormir et nicher.
La huppe fasciée
Mesurant 30 cm pour 45 cm d’envergure, elle est reconnaissable à son vol évoquant un papillon. Elle hiverne en Afrique et revient au printemps nicher dans un arbre creux. Son long bec lui permet de capturer vers et insectes. L’odeur repoussante de son nid éloigne les prédateurs, donnant naissance à l’expression « Sale huppe ! », devenue une insulte populaire.
La martre des pins
Petit mustélidé arboricole de 50 à 60 cm pour 1,5 kg, elle préfère les arbres creux et évite l’Homme, contrairement à la fouine. Nocturne, elle parcourt de vastes territoires à la recherche d’oiseaux, d’insectes, de fruits et de petits mammifères.

TRANSFORMATEUR N°21
DEGE
Artiste autodidacte originaire de Haute-Loire, DEGE découvre le graffiti à 12 ans. Longtemps inclassable, il prouve que vivre de son art est possible. Après plusieurs années à Marseille, il évolue vers l’hyperréalisme pour défendre la faune.
Instagram : dege1_
Chaque mur qu’il peint interpelle les passants et transmet un message. Il aime confronter nature et béton, un paradoxe présent dans chacune de ses œuvres.
Sur ce transformateur, il évoque la liberté, celle de chacun, sans contrainte, à l’image d’un enfant courant sur la plage, faisant s’envoler les oiseaux.

TRANSFORMATEUR N°22
DYLEM
Artiste urbain autodidacte de la banlieue parisienne (93), Dylem colore les murs de France depuis 20 ans. Son style éclectique mêle lettrages, décors et personnages, du cartoon au réalisme. En 2015, il fonde une association pour promouvoir l’art urbain auprès des particuliers et municipalités. Son rêve : créer un festival annuel dédié à la culture urbaine.
Instagram : dylemie_aigue
Le pacha à deux queues
Plus grand papillon de jour en France (jusqu’à 12 cm d’envergure), il est originaire du bassin méditerranéen. Depuis 2014, il colonise l’Aquitaine, favorisé par le réchauffement climatique. Il pond sur les arbousiers et vole en deux générations de mai à octobre.
L’orchis à fleurs lâches
Orchidée patrimoniale protégée, elle pousse dans les prairies humides et ensoleillées. Entre avril et juin, ses hautes fleurs violettes (jusqu’à 40 cm) attirent principalement les bourdons, ses pollinisateurs privilégiés.
La martre des pins
Petit mustélidé arboricole (50 à 60 cm pour 1,5 kg), elle préfère les arbres creux et évite l’Homme, contrairement à la fouine. Nocturne, elle parcourt de vastes territoires pour se nourrir d’oiseaux, d’insectes, de fruits et de petits mammifères.

2024
TRANSFORMATEUR N°23
CÈC
Les œuvres de Cèc’ sont des compositions poétiques et sensibles. De l’illustration papier aux fresques murales, elle retranscrit subtilement ses souvenirs de voyage, en mettant la nature au cœur de son travail. Son univers, peuplé de drôles d’oiseaux et de plantes tropicales, reflète une vision joyeuse et admirative du monde qui l’entoure.
Instagram : @Cecile_atger
Le martin-pêcheur et son environnement
« Oh !!! Encore un martin-pêcheur ! Il évolue dans un milieu bien particulier… Quelles sont ces plantes qui l’entourent ? »
La grande mauve (Malva sylvestris)
Aussi appelée mauve sylvestre ou mauve des bois, cette herbacée bisannuelle complète son cycle de vie en deux ans dans les régions tempérées. Son feuillage légèrement poilu amuse ceux qui la caressent, et sa taille varie entre 30 et 120 cm.
Utilisée pour ses vertus médicinales, elle apaise les inflammations des muqueuses, notamment en cas de toux ou de maux de gorge. Comestible dans son intégralité, elle fleurit entre mai et septembre. Ses fruits, appelés akènes, sont dispersés par gravité, un mode de dissémination nommé barochorie.
Le ciste à feuilles de sauge (Cistus salvifolius)
Cette plante fleurit entre mai et juin et se reproduit grâce aux insectes pollinisateurs (entomophilie). Présente dans les forêts claires, elle se régénère rapidement après un incendie, soit en repartant de sa souche, soit par germination de ses graines. Très résistante, elle supporte les sécheresses et les petits gels, conservant ses feuilles toute l’année même sous des températures allant jusqu’à -12°C !

TRANSFORMATEUR N°24
MÖKA
Artiste indépendant basé à Bordeaux, originaire d’Angoulême, il exerce sous le pseudonyme « MÖKA 187 ».
Né en 1987 d’un père breton et d’une mère chilienne, dernier d’une fratrie de sept, il puise son inspiration dans la culture hip-hop et latine.
Autodidacte, il découvre le graffiti à 18 ans grâce à sa sœur, qui lui met sa première bombe en main. Curieux et avide d’exploration, il diversifie ses techniques : peinture, art numérique, supports variés.
Aujourd’hui, il vit de sa passion à travers fresques murales, ateliers pédagogiques, décoration, création graphique et vente d’œuvres originales.
Membre des collectifs VEC (Vivre En Couleur) et VFL, ses réalisations s’exportent en France et à l’étranger (Berlin, Casablanca, Miami…).
Instagram : vida_moka
Les coquelicots
Regardez ces coquelicots !!! Ils attirent une incroyable diversité d’oiseaux de toutes tailles et couleurs.
Le coquelicot (Papaver rhoeas) est une plante à fleurs de la famille des papavéracées, originaire du bassin méditerranéen. Cette herbacée annuelle affectionne particulièrement les terrains fraîchement remués à partir du printemps, formant ainsi de vastes tapis colorés visibles de loin.
En plus d’attirer des oiseaux atypiques aux formes et couleurs surprenantes, il attire aussi une espèce bien connue :
La mésange bleue (Cyanistes caeruleus)
Cet oiseau se nourrit essentiellement d’insectes et d’araignées, mais il consomme aussi des fruits et des graines. Parfois, il peut même se nourrir de nectar et de pollen. Pour attraper ses proies, la mésange bleue adopte des positions dignes des plus grands acrobates, n’hésitant pas à se suspendre la tête en bas pour attraper des insectes ou des bourgeons.
L’un des insectes qu’elle chasse est également représenté sur le transformateur :
La coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata)
Cet insecte appartient à la famille des coléoptères, une espèce très commune, bien que moins active en hiver. Son apparence n’est pas anodine : les deux taches blanches situées sur sa tête imitent des yeux, une stratégie destinée à intimider ses prédateurs !

TRANSFORMATEUR N°25
COST
Cost est né à Paris en 1982. Autodidacte, il dessine depuis toujours et explore de nombreuses techniques en utilisant divers supports et matériaux. Inspiré par la culture hip-hop des années 90, il entre dans le monde du graffiti en 1996. Passionné par les hauteurs, il se spécialise dans les élévations, qui deviennent sa « marque de fabrique ».
Instagram : costtpk
Les Cabanes Tchanquées
Mais que regarde ce jeune homme ?
Il observe le coucher de soleil depuis une plage, admirant l’un des emblèmes du Bassin d’Arcachon… les cabanes tchanquées !
À l’origine, ces cabanes perchées sur pilotis ont été construites par les ostréiculteurs pour surveiller leurs parcs à huîtres sans être affectés par les marées. La toute première a vu le jour en 1883, mais elle fut détruite par une tempête en 1943. Deux ans plus tard, en 1945, de nouvelles cabanes furent bâties et sont toujours visibles aujourd’hui.
Il est possible de les approcher à marée haute en bateau, en partant de plusieurs communes comme Arcachon, Andernos, Le Cap Ferret et Le Canon.
L’Île aux Oiseaux
Ces cabanes sont situées à proximité de l’Île aux Oiseaux, un site essentiel pour de nombreuses espèces. Cette île, accessible uniquement en bateau, est un refuge naturel qui offre aux oiseaux un espace de tranquillité, à l’abri des perturbations humaines. Elle constitue également une halte migratoire primordiale, où de nombreuses espèces viennent se reposer avant de poursuivre leur voyage.

TRANSFORMATEUR N°26
EASY 87
EASY, de son vrai nom Thibault Lemaire, est un graffeur et artiste peintre né le 17 septembre 1989 à Saintes. Il débute dans le monde du graffiti en 2003 et, en 2008, il réalise son premier « gros chantier » : un mur entièrement graffé.
Instagram : onereasy
La romulée de Provence
« Waaaaww !!! Ces fleurs sont magnifiques ! De quelle espèce s’agit-il ? »
Il s’agit de la romulée de Provence (Romulea bulbocodium), une espèce protégée qui affectionne les milieux sableux où les plantes plus grandes ne la recouvrent pas. Originaire de la région méditerranéenne, cette fleur rare se trouve également sur le Bassin d’Arcachon.
Une sentinelle du climat
La présence de cette fleur sur le Bassin peut s’expliquer par plusieurs facteurs, la plus probable étant son arrivée accidentelle lors du transport de sable ou de terre pour des projets de construction ou d’aménagement paysager. Toutefois, les graines peuvent également avoir été transportées par l’eau ou le vent.
La romulée de Provence est qualifiée de « sentinelle du climat », car elle témoigne des changements climatiques en cours. Elle nécessite un climat méditerranéen pour se développer, et avec le réchauffement climatique, le climat du Bassin d’Arcachon se rapproche de celui de la Méditerranée, ce qui permet à la fleur de prospérer plus facilement.
Elle est particulièrement observable entre mars et avril, lors de sa floraison.

TRANSFORMATEUR N°27
LUCIOLE
Lucie Carli-Basset, connue sous son nom d’artiste Luciole, nourrit une passion profonde pour la peinture. Son travail est marqué par la figuration narrative. Aucune esquisse préalable, tout est improvisé, laissant libre cours à son imagination et à ses désirs. Elle laisse « l’histoire se dessiner tout en gardant une part de mystère ».
La pivoine
« On dirait des plantes de chez le fleuriste ! ? »
Il s’agit de la pivoine (Paeonia), une fleur originaire de Chine. Elle a été introduite en France au XVIIIe siècle grâce aux explorations botaniques et aux échanges commerciaux. Aujourd’hui, elle prospère particulièrement dans le sud de la France, où elle est cultivée pour sa beauté et son parfum envoûtant.
Une fleur longévive et bénéfique
La pivoine peut vivre près d’une centaine d’années, et parfois même plus si elle est bien entretenue. Sa longévité est due à sa résistance aux conditions de vie difficiles.
Utilisée pour ses propriétés médicinales, la pivoine a des vertus analgésiques, anti-inflammatoires, antibactérienneset antispasmodiques. Elle aide à soulager divers maux, tels que les douleurs et troubles digestifs, les migraines, les troubles nerveux et les douleurs menstruelles. De plus, ses propriétés apaisantes et anti-oxydantes en font un ingrédient prisé dans les produits de soin pour la peau, où elle est utilisée pour calmer les irritations, améliorer le teint et prévenir les signes du vieillissement.

TRANSFORMATEUR N°28
Monsieur Poulet
L’art de Monsieur Poulet se veut accessible, bienveillant, naïf, léger, et apolitique. Rempli de joie, de couleurs et d’humour, son œuvre n’a d’autre objectif que de susciter un sourire chez ceux qui la contemplent.
Instagram : Philippe.poulet
Le poulet, son animal totem
Au fil des années, son animal totem a évolué. Monsieur Poulet est désormais représenté par un poulet arrondi et dodu, aux couleurs caractéristiques de jaune et orange. Ce personnage, naïf et imparfait, vit de nombreuses aventures, ses maladresses et imperfections faisant de lui un être attachant et attendrissant, presque enfantin dans sa démarche.

TRANSFORMATEUR N°29
Arno Geisseler – REPY
Repy, passionné par le dessin depuis son enfance, consacre ses heures libres à l’expression graphique de ses pensées, en explorant divers outils et techniques. Son parcours combine dessin industriel et graphisme, mais c’est son parcours de rue qui affine son graffiti et perfectionne son coup de crayon.
Artiste complet, Repy est aussi un graphiste, illustrateur et graffeur artist en perpétuelle quête de nouveauté. Grâce à sa formation de peintre en lettres, un métier qui survit grâce à des passionnés, il décline les lettres sous diverses formes et textures, ancrant l’écriture au cœur de son projet artistique. Ses inspirations proviennent de son quotidien, des expériences qu’il traverse, et des rencontres qu’il fait.
Instagram : the_first_repy
L’avocette élégante
Mais quel est cet oiseau étrange ?!
Il s’agit de l’avocette élégante (Recurvirostra avosetta), un oiseau remarquable par son plumage mi-blanc, mi-noir, ses pattes longues et, surtout, son bec incurvé vers le haut !
Ce bec surprenant est utilisé de manière tout aussi étonnante : l’avocette tapote la vase pour en extraire des crustacés qu’elle saisit avec son bec. Parfois, elle nage et se nourrit comme les canards, en basculant son corps en avant pour pêcher. On la retrouve dans les lacs salins peu profonds, lagunes, plages et estuaires où la végétation est faible.

TRANSFORMATEUR N°30
Möka et Mister Poulet à la chasse aux champignons
Möka et Mister Poulet sont partis à la chasse aux champignons, mais il semblerait que Mister Poulet ait été attiré par autre chose… Des libellules ???
Non, Mister Poulet ne fait pas face à des libellules, mais plutôt à un insecte fascinant : le fourmilion (Palpares libelluloides), un insecte qui ressemble aux libellules, mais appartient à la famille des myrméléonidés.
Les fourmilions se distinguent par leur long abdomen et leurs antennes courtes en massue. Ce sont des insectes crépusculaires ou nocturnes, et leur vol est lent. Les larves creusent des trous en forme de cône inversé, utilisant leur capacité à marcher en arrière pour chasser. Grâce à leurs mandibules puissantes, elles capturent de petits insectes, comme des fourmis, qui tombent dans le piège. C’est d’ailleurs de là que vient leur nom, car elles sont aussi appelées « lion des fourmis ».
Ce stade larvaire peut durer jusqu’à deux ans ! Pendant ce temps, la larve reste cachée dans son trou, attendant que des proies tombent dedans. Une fois cette phase terminée, la larve se transforme en imago, l’adulte, en tissant un cocon recouvert de grains de sable.

TRANSFORMATEUR N°31
ÖLDA
ÖLDA, une artiste vivant à Poitiers, s’est sensibilisée aux différences au fil de la vie. Elle a œuvré auprès d’un public atteint de surdicécité, alliant passion artistique et engagement humain. Son art reflète des valeurs profondes telles que le respect de la terre, du vivant et de la femme, cherchant à rendre la culture accessible à tous.
Aujourd’hui, observons la flore aquatique qui compose l’environnement du caloptéryx vierge, un insecte fascinant que l’on retrouve sur le transformateur.
Le caloptéryx vierge (Calopteryx virgo), bien qu’il ressemble à une libellule, est en réalité une demoiselle. Ces insectes sont plus fins, leurs ailes se referment en position de repos comme celles d’un papillon, et leurs yeux ne se touchent pas, contrairement à ceux des libellules. La phase larvaire, qui est entièrement aquatique, peut durer jusqu’à 2 ans. À la fin de ce cycle, la larve grimpe sur une tige pour accomplir sa dernière mue et devenir l’imago adulte, avec des ailes.
Le caloptéryx vierge est posé sur une plante fascinante : l’achillée millefeuille (Achillea millefolium), surnommée « guérit tout ». En effet, cette plante est utilisée dans le domaine médical pour traiter divers maux, allant des plaies et inflammations aux troubles digestifs et même les douleurs menstruelles. Mais, comme pour tout remède, son utilisation doit être modérée.
Il existe même une légende selon laquelle son nom proviendrait du héros grec Achille, qui aurait utilisé l’achillée millefeuille pour soigner ses blessures pendant la guerre de Troie.

TRANSFORMATEUR N°32
Face Cachée
Face Cachée, artiste peintre, illustrateur et graphiste français, explore les thèmes de la satire, de l’urbanisme et de la fresque murale. Depuis les années 1990, il a activement contribué à la scène artistique, créant des fresques monumentales et publiant des œuvres satiriques. Son art, un mélange d’humour, de critique sociale et d’engagement visuel, cherche à provoquer une réflexion à travers des interactions avec l’espace public.
Sur ce transformateur, l’artiste a voulu illustrer la face cachée de l’environnement aquatique, cette vie cachée sous la surface de l’eau. Lorsque l’on regarde un lac ou l’océan, on peut avoir l’impression qu’il n’y a que de l’eau, mais en réalité, ces eaux regorgent de vie !
Les espèces représentées :
- L’hippocampe : Saviez-vous qu’il existe des hippocampes dans la ville d’Arès ? Ces poissons de la famille des syngnathidés ont une particularité : leur bouche est soudée en tube. Bien que l’hippocampe ait une forme distinctive, de nombreux membres de cette famille ressemblent plutôt à de petites tiges, ce qui les rend moins visibles à l’œil nu.
- La tortue cistude d’Europe : Cette tortue emblématique est l’une des espèces phares de la Réserve Naturelle Nationale des prés salés, située dans la région. Un autre trésor de la biodiversité du bassin d’Arcachon.
La réalité de la pollution :
L’artiste représente également la pollution invisible des eaux du bassin d’Arcachon. En effet, comme la majorité des eaux de notre planète, celles-ci ne sont pas 100 % naturelles. Elles sont polluées par des bateaux qui, outre la pollution visible, causent également des dommages microscopiques. Par exemple, la peinture des coques de bateaux, utilisée pour empêcher la croissance des algues, se retrouve dans l’eau, perturbant ainsi l’écosystème local.
Ainsi, l’œuvre de Face Cachée nous invite à réfléchir à l’impact humain sur l’environnement tout en célébrant la beauté et la diversité de la faune aquatique.

TRANSFORMATEUR N°32
SEMO
SEMO, artiste passionné de dessin depuis son enfance, a découvert le mouvement hip-hop à Paris en 1986. D’abord concentré sur le lettrage, il s’est ensuite dirigé vers un style plus réaliste et décoratif, tout en conservant les bases du graffiti, qu’il a perfectionné à travers ses nombreux voyages et expériences. Aujourd’hui, SEMO partage son savoir-faire en animant des ateliers de graffiti à la Casa Musicale de Perpignan, transmettant sa passion et ses compétences aux nouvelles générations.
https://www.instagram.com/onecheeatz
Le flamant rose, visiteur surprenant du bassin d’Arcachon
Saviez-vous que le bassin d’Arcachon peut accueillir des flamants roses ? Bien que ce soit un événement rare, cette magnifique espèce d’oiseau a été observée sur la réserve des prés salés en 2008 et 2020, et de plus en plus fréquemment au fil des années.
Le flamant rose (Phoenicopterus roseus) est le plus grand de sa famille, mesurant jusqu’à 140 cm de hauteur. Avec ses longues jambes (qui représentent environ 36% de sa taille), il est facilement reconnaissable.
Cet oiseau côtier préfère les eaux saumâtres, notamment les lagunes et étangs littoraux. Son bec unique, doté de peignes, lui permet de filtrer l’eau pour en extraire sa nourriture, principalement des crevettes Artemia salina, mais aussi des invertébrés et des végétaux aquatiques.
Le flamant rose devient ainsi un acteur fascinant du paysage du bassin d’Arcachon, apportant un peu de couleur et de mystère à ses étendues d’eau.
