Son histoire
La ville a une riche histoire qui remonte à l’Antiquité, avec des influences significatives au cours des périodes médiévale et moderne.
Historiquement, c’était un petit village de pêcheurs et de sauniers (travailleurs récoltant le sel dans des marais salants). Au fil du temps, Arès s’est développée en un lieu de villégiature populaire, attirant ceux qui cherchent à échapper à l’agitation des villes plus grandes.
Origines et Antiquité
Les premières traces d’occupation humaine à Arès remontent à l’Antiquité dès l’époque néolithique. La région, riche en ressources naturelles, notamment en sel et en poissons, attirait déjà des populations qui exploitaient ces ressources. Les Gaulois, et plus tard les Romains, utilisaient ces territoires pour la pêche et la production de sel, une denrée précieuse pour la conservation des aliments.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, Arès se développe modestement. L’économie locale reste principalement axée sur la pêche et l’exploitation des marais salants. L’isolement géographique de la région, due en partie à la formation progressive du Bassin d’Arcachon, a limité les interactions avec le reste de la Gironde, rendant la communauté relativement autonome. Le domaine d’Arès appartient déjà aux grandes familles de Guyenne comme les Blanquefort, les Got ou les Durfort. Il donne naissance à la baronnie d’Arès.
Renaissance et époque moderne
À la Renaissance et durant l’époque moderne, Arès commence à gagner en importance. Les marais salants deviennent plus productifs et le commerce du sel aide à intégrer davantage la ville dans les circuits économiques régionaux. Cependant, les guerres de religion et les conflits locaux au XVIe et XVIIe siècles affectent la région, entraînant parfois des périodes d’instabilité.
XIXe siècle
Le XIXe siècle marque un tournant significatif pour Arès. Le port d’Arès, situé au nord du Bassin d’Arcachon, est le plus important pendant des siècles. Il sert notamment de transit des vins du Médoc vers l’Angleterre, et de bois, plus particulièrement les poteaux de mine, au XIXe siècle et dans le premier tiers du XXe siècle.
Arès n’était pas une paroisse et dépendait de celle d’Andernos pourtant moins peuplée. En 1847, Jean Templier, maire d’Andernos, mais meunier à Arès, obtient l’autorisation de construire une chapelle en bois à Arès. Votée à l’unanimité, cette résolution permet à l’assemblée législative d’ériger Arès en commune autonome par la loi du 9 janvier 1851. Pierre Pauilhac devient le premier maire d’Arès.
Les châtelains d’Arès, Léopold Javal dès 1847 puis sa fille et son gendre Sophie et Paul Wallerstein, coopèrent avec la nouvelle commune et participent activement à son essor, dans les domaines forestiers, agricoles et industriels. Ces activités s’ajoutent à celles, traditionnelles, de l’ostréiculture et de la pêche. Avec l’essor du tourisme et la découverte des bienfaits de la mer pour la santé, la ville commence également à attirer les premiers baigneurs et les amateurs de « bains de mer ». Cette période voit la construction des premières installations touristiques, transformant progressivement l’économie locale. En outre, les améliorations des voies de communication, comme la construction de routes et plus tard de lignes de chemin de fer, facilitent l’accès à Arès, augmentant sa popularité en tant que destination de vacances.
XIXe siècle à aujourd’hui
Au XXe siècle, Arès continue de prospérer en tant que site touristique. Après les deux guerres mondiales, durant lesquelles la ville subit des dommages et joue un rôle dans l’effort de guerre, Arès connaît une période de reconstruction et de modernisation. Le tourisme devient le moteur principal de l’économie, avec un développement accru des infrastructures d’accueil et de loisirs. Aujourd’hui, tout en préservant son patrimoine naturel et culturel, Arès est une destination appréciée pour son dynamisme, ses plages et son cadre idyllique au cœur du Bassin d’Arcachon.